Perturbateurs Endocriniens : adoption d’une nouvelle stratégie nationale

Le jeudi 13 décembre dernier a été l’occasion pour les Ministères de la Santé et de la Transition écologique et solidaire de proposer un nouveau projet de stratégie nationale portant sur les perturbateurs endocriniens. Le projet définit des objectifs de nature stratégique à mettre en place pour la période de 2019 à 2022. Cette stratégie s’accompagne de mesures majeures ainsi que d’un plan d’action. De nombreuses associations étaient présentes pour l’occasion, dont Générations Futures qui avait révélé en septembre dernier que 6 résidus sur 10 sont des perturbateurs endocriniens. Tour d’horizon de cette nouvelle stratégie.

Un nouveau projet porteur d’avancées majeures

Dans la lutte effrénée contre les perturbateurs endocriniens, le nouveau projet proposé par les Ministères propose des avancées importantes :

  • la période de puberté a été ajoutée aux causes de vulnérabilité face aux perturbateurs endocriniens, au même titre que la petite enfance. Cela signifie qu’une attention toute particulière sera désormais portée à l’environnement entourant cette catégorie de personnes.
  • en 2019 et en 2020 l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) expertisera 6 substances par an. A partir de 2021, elle en expertisera 9 par an
  • le projet propose d’établir une définition commune des perturbateurs endocriniens et de développer des tests destinés à identifier le caractère nocif d’une substance. Il est également proposé de rendre ces substances obligatoires dans les dossiers d’homologation
  • une nouvelle consultation début d’année 2019 afin de mettre à plat ces avancées et de proposer des solutions concrètes dans la lutte contre ces substances de nature cancérigène.

 

Projet sur les perturbateurs endocriniens : quelques éléments à améliorer

Bien que ce projet national propose des avancées importantes dans la lutte contre les perturbateurs endocriniens, force est de constater que certaines faiblesses persistent toujours, notamment les suivantes :

  • le projet n’aborde le secteur de l’alimentation que superficiellement. Or, l’alimentation est une voie majeure d’exposition des perturbateurs endocriniens. L’analyse, la quantification et l’élimination de ces substances présentes dans votre alimentation est d’ailleurs possible grâce à notre offre pack OEDT
  • le projet ne mentionne pas l’importance d’un étiquetage pour aborder la présence de PE dans les aliments et produits quotidiens. Or, cette idée avait été longtemps débattue
  • il en va de même de la protection des populations résidant dans des zones à risques, cette mesure ne figurant pas à l’ordre du jour du projet. Or, des personnes en situation de fragilité vivant dans ces zones sont bien plus enclines à présenter des risques pour leur santé.
  • l’idée de développer une culture visant à substituer définitivement les substances chimiques n’a pas été abordée et encore moins adoptée. Or, si aucune mesure ne contraint les industriels à supprimer des produits toxiques comme le plastique, moins cher, de leurs chaînes de production, il y a fort à parier pour que les perturbateurs endocriniens continuent de prospérer. L’objectif aurait donc été aussi d’encourager le retrait de ces produits contenant des substances nocives ou potentiellement nocives sur la santé.

 

Aujourd’hui, les professionnels peuvent parfaitement faire analyser, quantifier et procéder à l’élimination des perturbateurs endocriniens présents dans leur environnement en faisant appel à nos offres clé en mains.